POESÍA 1


En la Bondad del Sueño

Te visité ayer por la noche cuando 
dormías con abandono infantil.
Acurrucada tan casual en sábanas
incrustadas de tu belleza.
Sostuve mi mano en tu cara
y te toqué tan suavemente
que supe cómo
podías quedarte con tus sueños.
Escuché murmullos suaves que sólo hacen los ángeles
cuando escuchan a su hogar.
Así que saqué mi mano
inquieto pues tal vez te despertaba
aún cuando fui tan delicado.

Pero tú te quedaste con tus sueños 
y yo vi como encontraron el camino a ti
en la bondad del sueño. 
Y soñé que yo era un eco de tu cuerpo 
acurrucado al lado de ti como un cazador de fortunas 
que finalmente encontró su oro. 
Casi lloré al oír el sonido de tu respiración, 
pero me quedé tranquilo como un lago de invierno, y me mordí el labio 
para garantizar no ser detectado. 

Yo no quería entrometerme 
así que dejé a un lado mi sueño
y tiré suavemente de tu mano de debajo 
de las sábanas para retenerte. 
Una mano cuyo acceso a la carne 
debe haber sido el señuelo que me trajo aquí. 
Y así como la sostengo 
recuerdo el motivo por el que vine 
para sentir tu pulso 
y los latidos de tu corazón en el sueño profundo. 
Y recuerdo por qué he venido en la
bondad del sueño—
para retener tu mano, tocar tu cara 
y escuchar la suave respiración 
de un ángel, 
acurrucada tan casual en sábanas
incrustadas de tu belleza.




Dans la Bienveillance du Sommeil

Je t'ai rendu visite la nuit dernière quand tu
étais endormi avec l'abandon d'un enfant.
Enroulé si fortuit dans les draps
incrusté de ta beauté.
Je tendis la main vers ton visage
et le touchais aussi doucement
que je sais le faire
pour que tu puisses traîner avec tes rêves.
J'entendis de doux murmures que seuls les
anges font
quand ils écoutent leur demeure.
Aussi je retirais ma main
mal à l'aise de risquer de te réveiller
bien que je fus très délicat.
Mais tu restais avec tes rêves
et je regardais alors qu'ils trouvaient leur chemin
vers toi
dans la délicatesse du sommeil.
Et je rêvais que j'étais un écho de ton corps
enroulé à tes côtés comme un chasseur de
chance
qui avait finalement trouvé son or.
Je pleurais presque au son de ta respiration,
mais je restais tranquille comme un lac en hiver,
et me mordais la lèvre
pour m'assurer que je ne serai pas détecté.
Je ne voulais pas être un intrus
aussi je mettais mon rêve de côté
et je tirais doucement ta main d'en dessous
la couverture pour la tenir.
Une main dont l'entrée dans la chair
doit avoir été l'appât qui m'a amené ici.
Et pendant que je la tiens
je me souviens pourquoi je suis venu
pour sentir ton pouls
et le battement de ton coeur dans le profond endormissement.
Et je me souviens pourquoi je suis venu dans la
bienveillance du sommeil…
pour tenir ta main, toucher ton visage
et écouter la douce respiration
d'un ange,
enroulé si fortuit dans les draps
incrusté de ta beauté.